Quel est le moral des Français un an après la crise sanitaire du Covid-19 ?

14 avril 2021 15:06

Les conséquences du Covid 19 sur le moral des Français
La pandémie de Covid-19 et ses conséquences sanitaires, économiques et sociales qui en découlent, a bouleversé des milliards de vie à travers le monde en début d’année 2020. Dans notre hexagone, après plusieurs semaines de confinements, de couvre-feux et de fermetures de commerces dits non-essentiels, qu’en est-il du moral des Français ? A l’occasion de l'anniversaire du premier confinement (mis en place le 17 mars 2020), l’IFOP a questionné pour Aladom les Français sur leur rapport à la crise sanitaire liée au Covid-19 en abordant plusieurs thématiques. Faisons donc un focus sur le moral des Français 12 mois après l’apparition du Covid-19.

Un moral en chute libre 

Les Français semblent très mal vivre les mesures gouvernementales prises au cours de ces 12 derniers mois pour enrayer la propagation du Covid-19. En plus des règles d’hygiène et de distanciations sociales à respecter, les confinements qui se suivent - depuis le mois de mars 2020, les couvre-feux qui se temporisent, la fermeture des lieux culturels, sportifs et de convivialité (restaurants, bars, salles de cinéma, parcs d’attraction, boîtes de nuit etc.) qui dure, le télétravail qui ne convient pas à tous les salariés, ou encore, la menace du chômage : mettent à mal la population française. Résultats ? Une hausse du trouble du sommeil (46% : +2 points par rapport au mois de novembre 2020), du stress (40% : +4 points par rapport au mois de novembre 2020), d’épisodes dépressifs (22%) et de pensées suicidaires (8% : +1 point par rapport au mois de novembre 2020).

Face à nos voisins allemands qui sont seulement 17% à juger difficilement supportable leur vie actuelle sur le plan psychologique, les Français le sont à 47% !  

Régression des services à domicile et augmentation de l’isolement 

Dès le premier confinement, on a pu constater que de nombreux ménages ayant coutume de faire appel aux services de personnes à domicile ont dû y renoncer totalement ou partiellement en raison des contraintes sanitaires strictes. Ainsi, 79% de particuliers-employeurs se sont temporairement ou définitivement passés des services d’une nounou ou baby-sitter, 73% d’un professeur donnant des cours à domicile, 63% d’un professeur de sport, musique ou danse, et 59% d’une femme de ménage.

En plus d’aider les particuliers dans leur quotidien (ménage, garde d’enfant, coaching sportif, jardinage…), les aides à domicile permettent aussi de rompre l'isolement, de discuter, d'échanger et de socialiser. Avec la crise sanitaire, les échanges se font rares voire inexistants, de plus en plus codifiés avec le port obligatoire du masque (qui cache la moitié du visage) et la distanciation sociale à respecter (qui limite les contacts). Ces situations sont génératrices de frustration de la part des deux parties contraintes de garder leur distance en toute circonstance.

Pour celles et ceux qui ont décidé de ne plus avoir recours aux services d’aides à domicile, leur absence s’est cruellement fait ressentir. Le sondage IFOP pour Aladom révèle que les ménages regrettent l’absence d’une femme de ménage à 77%, d’un professeur de danse, sport ou musique à 76%, d’un professeur de cours à domicile à 70%, d’une nounou ou baby-sitter à 66%, de leur auxiliaire de vie à 61%  et de leur jardinier à 56%. 

Les Français voient-ils une sortie de crise heureuse ? 

Le pessimisme semble de mise pour une majorité de personnes sondées. Ainsi, 76% d’entre-elles partagent l’avis de l’écrivain Michel Houellebecq qui, a - entre-autre - déclaré dans une lettre rendue publique sur les ondes de France Inter le 4 mai 2020 que : "Nous ne nous réveillerons pas, après le(s) confinement(s), dans un nouveau monde ; ce sera le même, en un peu pire”.

Pas moins de 71% des personnes interrogées estiment que l’épidémie de Covid-19 a complètement changé la donne et qu’il n’y aura jamais véritablement de retour à la normale. 66% d’entre-elles considèrent avoir perdu un an de leur vie depuis la mise en place du premier confinement. Le pourcentage grimpe à 70% pour les personnes âgées de 65 ans et plus, et 75% pour la classe ouvrière. Sur ce point, le sondage nous apprend que l’avenir semble bien incertain et plutôt sombre pour toutes classes et catégories socio-professionnelles confondues.

Petite éclaircie quand même, 56% des personnes déclarent avoir vécu des moments positifs et agréables durant le premier confinement. Durant cette période si particulière marquée par l’épidémie de Covid-19, les Français ont également eu l’occasion de se mettre au vert, passer du temps avec leurs enfants, bricoler en remettant en état leur lieu de vie, cuisiner ou apprendre à cuisiner, acheter local en privilégiant les circuits courts, jardiner : bref ralentir leur mode de vie ou en changer. A ce sujet, 34% des Français déclarent avoir envie de changer de vie de manière substantielle ! Il y a aussi du positif dans toute cette morosité ambiante et ces incertitudes.

Si vous souhaitez avoir tous les détails de l’enquête menée par l’IFOP pour Aladom, n’hésitez pas à vous rendre sur ce lien.

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