Le redoublement plébiscité par les jeunes !

Repiquer. Ce verbe est-il amené à disparaître du vocabulaire des collégiens et des lycéens français ? Pas si sûr ! Car même si le redoublement tend à disparaître, il vient de recevoir un soutien inattendu : celui des élèves. Une majorité d’entre eux souhaite son maintien. Les jeunes revendiquent le droit de redoubler ! C’est ainsi qu’on pourrait interpréter la dernière étude du Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco), dévoilé le 27 janvier. En effet, 70 % des 5.600 collégiens et lycéens interrogés ne souhaitent pas la disparition de cette pratique jugée pourtant inefficace et coûteuse par le gouvernement. Qui aurait pu s’attendre à un tel plébiscite ? Si le redoublement reste la bête noire des élèves, ils sont nombreux à y voir malgré tout des avantages. Pour 73 % des sondés, il permettrait d’améliorer ses résultats scolaires. Et pour 80 % des interrogés, il s’agit d’une seconde chance. Du point de vue des redoublants, deux sons de cloche. Même si 71 % d’entre eux avouent avoir obtenu de meilleurs résultats après avoir repiqué, 57 % auraient préféré échapper à cette situation en passant par exemple des épreuves de rattrapage. Ou en suivant des cours de soutien scolaire pour 53 % d’entre eux. Le décret de novembre 2014, lui, ne raye pas le redoublement de la carte. Mais, il en limite son recours à deux situations bien précises. En cas de rupture des apprentissages à cause d’une longue maladie par exemple ; et en fin de 3^e et de 2^nde si un élève n’est pas reçu dans la filière demandée. Clairement, le redoublement n’a pas fini de susciter le malaise chez les élèves et leurs parents.