Qui sont les auto-entrepreneurs ?

17 septembre 2014 09:40

Lancé en janvier 2009, le statut d’auto-entrepreneur ne cesse de faire des adeptes. Chaque année, entre 270.000 et 360.000 immatriculations sont enregistrées. Le succès de ce régime a mené l’Insee (1) à dresser le profil de ces créateurs d’entreprises. Auto-entrepreneurs : une majorité de chômeurs Dans son étude, l’Insee a identifié neuf profils types des créateurs d’entreprises : 1. Chômeurs – 19 % 2. Salariés du privé – 16 % 3. Créateurs de la construction – 14 % 4. Consultants en Ile-de-France (IDF) – 12 % 5. Créateurs expérimentés – 12 % 6. Non-diplômés débutants – 10 % 7. Créatrices dans l’enseignement et la santé – 8 % 8. Retraités – 5 % 9. Etudiants – 4 % Retour en détails sur ces profils qui peuvent être classés en trois groupes. 1/ Vers un complément de revenu Des salariés du privé aux revenus modestes, des retraités, des femmes issues de l’enseignement et de la santé ainsi que des étudiants. Voilà les visages de ces auto-entrepreneurs dont l’activité permet principalement de se constituer un revenu d’appoint. D’après l’Insee, plus de la moitié des auto-entreprises immatriculée au premier semestre 2010 serait concernée ! A noter que 36 % de ces auto-entrepreneurs ont une autre activité rémunérée. Selon l’Acoss (Agence centrale des organisme de Sécurité sociale), le chiffre d’affaires moyen au premier trimestre 2014 s’élève à 3.097 euros par mois. Un montant faible et en recul par rapport au trimestre précédent. 2/ Créer soi-même son emploi Parmi les personnes qui souhaitent créer leur propre emploi, on trouve les non-diplômés débutants, les consultants en IDF et les créateurs de la construction. Ces derniers sont souvent des chômeurs diplômés dans le BTP et d’anciens salariés du privé. Cette catégorie se compose d’hommes à 98 %. Les consultants en IDF regroupent des salariés, des chômeurs (de courte durée), des jeunes ainsi que des personnes ultra diplômés. La majeur partie du temps, ils lancent une activité en lien avec leur domaine de compétence ; principalement dans le conseil aux entreprises ou dans la communication. Dans 39 % des cas, ils travaillent avec des entreprises en tant que sous-traitants. Les non-diplômés débutants sont, quant à eux, souvent sans emploi et décident de créer leur entreprise pour en faire leur activité principale. Ils s’orientent régulièrement vers le secteur du commerce. Contrairement aux autres profils, la part de femmes est plus élevée que la moyenne (46 %). 3/ Ma petite entreprise « classique » Dans cette catégorie, on retrouve les chômeurs ainsi que les créateurs expérimentés. Les premiers optent en grande partie pour une activité liée au commerce ou aux services à la personne. Il s’agit pour eux d’une première étape avant la création d’une entreprise classique. Les seconds, majoritairement des hommes (83%) âgés de 40 ans et plus, disposent d’une solide expérience en tant que chef d’entreprise ou indépendant. Ils ont les moyens financiers pour investir dans une nouvelle activité.   (1) Etude publiée dans la revue Insee Première N° 1487 de février 2014.

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